Solution
Découvrez tout sur la vision, la mission et les personnes qui façonnent CompuGroup Medical dans le monde. Vous trouverez également ici des informations, des documents et d'autres publications pour les investisseurs.
Éléments fondateurs d’une prise en charge médicale réussie et d’une qualité des soins, la bonne relation et communication entre un médecin et un patient est primordiale. Pendant longtemps, la relation entre les patients et le système de santé a été déséquilibrée avec d’un côté le patient profane qui ne connaît pas la médecine et de l’autre, le professionnel de santé qui dispose de la connaissance, de l’information, et qui est susceptible de répondre aux questions que se posent le patient. Retour sur l’évolution de la relation médecin-patient et focus sur l’impact de la téléconsultation sur cette relation.
Longtemps, la relation patient-médecin était un modèle reposant sur un médecin détenteur d’un savoir scientifique reçu par le biais d’une formation médicale et un patient qui n’avait pas forcément de connaissances médicales et était enclin à collaborer avec le médecin dans le but d’atteindre la guérison. C’est Talcott Parsons, en 1951, qui a souligné ce caractère asymétrique de la relation médecin-patient où le médecin était responsable de la démarche de soins. En 1984, Eliot Freidson a remis en question ce rôle “passif” du patient en mettant en avant l’intérêt de sa participation au sein de la relation thérapeutique.
En France, c’est la loi du 4 mars 2002, dite loi Kouchner, qui a reconnu le rôle et les droits des patients dans leur parcours de soins. Désormais acteurs du système de soins, les patients participent activement à l’alliance thérapeutique avec les équipes médicales grâce à une information éclairée, claire, loyale et à l’accès à leur dossier médical.
Cette loi impose, en outre, le respect des désirs et des choix de vie des patients dans la gestion des stratégies de soins ou de prévention. Avec cette nouvelle vision, l’expérience du patient est prise en compte et l’encourage à participer à la décision médicale en lui reconnaissant un droit à l’information. L’implication des patients dans la décision médicale et plus largement dans le processus de soins permettant par ailleurs une meilleure adhésion du patient à son traitement. Et dans cette perspective, le médecin n’est plus seulement un expert, il est aussi un éducateur ayant pour mission d’informer pleinement chaque patient en fonction des souhaits et attentes de ce dernier.
Plus récemment, l’évolution des mentalités, la démocratisation des études supérieures et le développement d’Internet ont permis aux patients de s’informer sur leur santé rapidement et de manière autonome. En effet, constituant une source d’information sur la santé, Internet est de plus en plus utilisé pour faire des recherches sur les pathologies, les traitements, les habitudes de vie, les procédures chirurgicales, ou encore sur les ressources médicales et alternatives. De même, les réseaux sociaux et blogs jouent un rôle de plus en plus important. Ces espaces permettent, en effet, de partager des informations et conseils pratiques avec d’autres patients dans un format vulgarisé.
Avec ce nouvel écosystème d’information en santé, les médecins se sont découverts un nouveau rôle, celui d’accompagnateur. Ils ne guident plus directement les patients dans un processus de soin, mais les accompagnent sur le chemin d’une nouvelle alliance thérapeutique.
Au-delà de cette évolution, certains patients sont même devenus des patients-experts. Ils ont acquis, en plus de leur expérience personnelle, une expertise de gestion de leur pathologie. C’est le cas notamment d’une partie de ses personnes atteintes de maladies chroniques qui ont du recul sur leur pathologie et le circuit de soins. La maladie chronique s’installant dans la durée incite en effet le patient à s’informer et peut favoriser un transfert de connaissances et de compétences entre médecins et malades.
Leurs connaissances, leur expérience de la maladie, peut aider d’autres patients : en rejoignant une association de bénévoles, de patients ; en se formant à l’éducation thérapeutique pour aider les patients à devenir acteurs de leur maladie ou en formant des professionnels de santé à la relation médecin-patient à l’annonce du diagnostic…
La relation entre un patient et un médecin est le fondement de l’exercice médical et désigne l'ensemble des relations entre un médecin et un patient dans le cadre d'un acte ou d'un suivi thérapeutique. Il s’agit toujours d’une rencontre singulière et imprévisible, qui se construit autour d’un symptôme, une maladie et de la parole.
Le consentement éclairé et la confiance du patient, ainsi que l'écoute et l'empathie du médecin sont des composantes essentielles de cette relation. Ainsi une bonne relation entre le patient et le médecin repose notamment sur l’attitude empathique du professionnel, et une consultation centrée sur le patient. La communication joue également un grand rôle dans la relation soignant-soigné en ayant un impact sur la qualité des soins. De même, le respect du secret médical qui est considéré comme très important, tout comme la volonté du médecin à répondre aux questions, donner des explications accessibles et comprendre les attentes du patient.
Une relation médecin-patient harmonieuse doit ainsi permettre :
La qualité de la relation médecin-patient est donc un facteur de qualité des soins, de meilleures décisions partagées et éclairées, d'une bonne continuité du suivi médical des patients, mais aussi d'un retour d'expérience et de satisfaction pour le médecin, alors en mesure d'apprécier les bénéfices de sa pratique.
En France, patients comme médecins ont longtemps évités cette forme de consultation. Mais son remboursement par la Sécurité Sociale et la crise sanitaire ont fait décoller le recours à la téléconsultation. L’objectif : favoriser une médecine de proximité, accessible à tous, autour du médecin traitant, fluidifiant l’accès aux soins. Ainsi en avril 2020, 4,5 millions de téléconsultations ont été faites contre 40 000 le mois précédant pour atteindre 1,9 million de téléconsultations en décembre 2020. L’Assurance Maladie a remboursé un total de 19 millions d’actes.
Loin de remplacer la consultation physique, la téléconsultation est complémentaire au suivi présentiel.
Tout en conservant des visites au cabinet lorsqu’un examen physique est nécessaire, patients et praticiens peuvent également échanger simplement et plus fréquemment via une consultation vidéo à distance sécurisée.
Par ailleurs, avec une bonne connaissance de l’historique du patient, cette pratique permet d’accroître les échanges, d’assurer un meilleur suivi et de renforcer une relation existante entre le patient et son médecin. Près de 7 Français sur 10[1] se disent favorables au développement de la téléconsultation. Et pour 83 % d’entre eux, elle permet de consulter leur médecin plus facilement.
En conclusion, utilisée à bon escient en s’inscrivant au cœur d’un réseau médical de proximité, la téléconsultation est devenu un outil essentiel au service d’une relation patient-médecin enrichie et renforcée.
[1] https://harris-interactive.fr/opinion_polls/barometre-les-francais-et-la-teleconsultation-vague-2/