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Les consultations gynécologiques à distance ont toujours existé que ce soit pour demander un conseil, présenter des symptômes ou encore modifier une ordonnance. Souvent, elles sont motivées soit par l’urgence, pour pouvoir attendre une consultation présentielle et savoir quoi faire dans l’intervalle, soit par une difficulté à se rendre à la consultation classique. Ce n’est pourtant que récemment que l’Assurance Maladie a reconnu la réelle utilité de ce type d’activité permettant d’économiser du temps et des déplacements.
L’épidémie due à la Covid-19 a par ailleurs accéléré la reconnaissance de la pratique des professionnels de santé, et notamment celle des sages-femmes et des gynécologues. En effet, les grossesses n’ont pas attendu la fin de la crise sanitaire pour se mettre en route ou arriver à leur terme, et la santé des patientes et de leur bébé a dû être préservée. La téléconsultation a ainsi permis de maintenir le contact avec les femmes enceintes, d’assurer le suivi de la grossesse et ce malgré les distances ou les difficultés de consultations en présentiel.
Les consultations gynécologiques à distance peuvent se faire par deux moyens : la téléconsultation proprement dite, par conversation téléphonique simple, et la vidéo-consultation avec un gynécologue ou une sage-femme qui permet aux personnes de parler directement comme en face à face. De plus, et selon les plateformes utilisées, la consultation vidéo permet aussi d’échanger des documents.
Ainsi, il est dorénavant possible de proposer une téléconsultation dans des situations nécessitant un diagnostic, un suivi à visée préventive ou post-thérapeutique, une prescription d’acte ou de médicaments, ou encore une surveillance. En pratique, pour les grossesses, cela concerne certains examens complémentaires, notamment lorsque les déplacements sont limités pendant la grossesse.
Par le biais de la téléconsultation, trois actes, pris en charge à 100 % peuvent être réalisés :
Il est donc tout à fait possible pour une sage-femme ou un gynécologue d’assurer les consultations de suivi médical à distance en vidéo, dès la déclaration de grossesse jusqu’à l’examen postnatal réalisé dans les 2 mois suivant la naissance.
Dans le cadre de son activité, la sage-femme adresse les femmes aux médecins en cas de situation pathologique. Elle accompagne également la femme et le couple tout au long de la grossesse, en proposant des séances de préparation à la naissance et à la parentalité qui peuvent se faire à distance. Et elle joue également un grand rôle dans le suivi médical de la mère et du bébé au retour à la maison.
Enfin, dans le cadre du suivi après l’accouchement, la sage-femme ou le gynécologue peut prescrire des vaccins en téléconsultation et les administrer au bébé lors de la prochaine consultation en présentiel. Cela évite ainsi aux parents de venir deux fois en consultation.
Sur le plan technique, la patiente et le gynécologue doivent avoir un ordinateur équipé d’une caméra et d’un microphone et également une connexion internet avec un débit de qualité. Dans le cas contraire la téléconsultation sera impossible ou gênée par une connexion de mauvaise qualité.
Il convient également d’utiliser une solution sécurisée, permettant de protéger la confidentialité des échanges et incluant la vidéo. Les données médicales étant particulièrement sensibles, il est obligatoire de protéger les entretiens réalisés en vidéo et les transferts de documents, notamment les prescriptions.
De même, de nombreuses situations imposent une consultation physique au cabinet du gynécologue. En effet, examiner le col de l’utérus d’une femme enceinte décrivant des contractions utérines nécessite un toucher vaginal en consultation classique. Par ailleurs, l’utilisation de l’échographie occupent une place très importante en gynécologie, l’échographie pelvienne étant le prolongement de tout examen clinique gynécologique. Cet examen est, en effet, le seul capable de vérifier
Bien que la téléconsultation fasse déjà partie du quotidien des sages-femmes et des gynécologues habitués à renseigner, à orienter et à conseiller leur patientèle, la crise sanitaire a structuré cette consultation à distance.
En effet, d’une part, la téléconsultation prend tout son sens dès lors qu’elle est réalisée par le référent de la grossesse, qui connaît le dossier. Et d’autre part, l’utilisation de cet outil a donné l’opportunité aux gynécologues et aux sages-femmes de renforcer la coopération avec les différents acteurs de la grossesse (échographiste, laboratoire d’analyses biologiques et médicales, pharmacien, etc.), afin de limiter les sorties et le risque d’exposition des femmes au coronavirus.
La téléconsultation permet ainsi la poursuite de la prise en charge des patientes qui ne peuvent se déplacer. Elle permet également le maintien d’autres consultations, notamment de suivi ou d’instauration de contraception, de suivi d’assistance médicale à la procréation ou encore d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Depuis le 15 avril 2020, l’ensemble des consultations requises dans le cadre des IVG médicamenteuses sont en effet devenues réalisables sous cette forme dès lors que la femme le souhaitait et que le praticien l’estimait possible : information et remise des ordonnances, prise du médicament (que la patiente pouvait aller chercher en officine) et contrôle dans les quatorze à vingt et un jours suivants.
En conclusion, la téléconsultation a tout intérêt à devenir un outil quotidien de suivi, complémentaire de la pratique clinique en gynécologie. En effet, elle ne peut que renforcer l’accompagnement ou les conseils prodigués et prescrits. S’il existe de nombreuses raisons de consulter une sage-femme ou un gynécologue en présentiel, certaines situations ne requièrent pour autant pas un passage au cabinet. Il n’est, en effet, pas toujours nécessaire d’examiner une patiente pour la prendre en charge ou pour l’orienter. La téléconsultation peut ainsi être aussi contributive qu’une consultation classique.