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Pratique autorisée de manière dérogatoire pour faire face à la pandémie de la Covid-19, le télésoin est désormais devenu une activité pérenne pour 18 professions de santé parmi lesquelles les 130 000 infirmiers libéraux de France, suite au décret et à l’arrêté du 3 juin 2021. Cette nouvelle pratique des infirmières et infirmiers offrent ainsi de nouveaux champs d’application et de nouveaux enjeux pour l’ensemble de la profession.
Le télésoin permet à un professionnel paramédical ou à un pharmacien d’accompagner un patient et de le suivre à distance grâce au numérique. Il peut être ainsi organisé pour des patients nécessitants les soins suivants.
Les infirmiers peuvent dès lors avoir recours à des soins à distance, si leur présence physique auprès du patient n’est pas nécessaire et si celui-ci dispose de l’équipement nécessaire. Le professionnel de santé détermine lui-même l’éligibilité du télésoin, en concertation avec la personne prise en charge. Pour certains, cependant, la fracture numérique reste un souci important. Ainsi, certains patients ne disposent pas des équipements nécessaires ou ne maîtrisent pas leurs usages. Aujourd’hui, une infirmière ou un infirmier peuvent donc accompagner des patients lors d’une téléconsultation.
Par ailleurs, le télésoin, comme toute activité médicale, doit être réalisé dans des conditions garantissant la qualité et la sécurité des soins. Il doit donc respecter les mêmes obligations légales que les activités en présentiel, mais aussi la recherche du consentement du patient par le professionnel de santé avant tout acte. Celui-ci doit être écrit dans le dossier médical et les outils numériques doivent être conformes aux cadres juridiques applicables aux données de santé.
En développant le télésoin, le ministère de la Santé a permis aux infirmiers de suivre les patients et d’améliorer la prise en charge de nombreuses personnes isolées, handicapées ou fragiles. Son usage, accessible non seulement à l’hôpital, mais aussi en libéral ou dans différentes structures de type CPTS, permet ainsi de mettre en relation différents professionnels de santé autour du patient dans un territoire donné.
Le télésoin permet en outre d’accéder à des soins hospitaliers ou libéraux à distance, dans l’environnement habituel du patient que ce soit pour le suivi des plaies chroniques, les maladies cardio-vasculaires, le suivi des chimiothérapies, la Covid-19, les soins post-opératoires ou encore la gestion de la douleur.
Avant de débuter le télésoin, l’infirmier doit recueillir certaines informations primordiales à savoir l’identité et les coordonnées du patient ainsi que les instructions médicales propres à celui-ci, tels que les points de vigilance ou encore le rythme du télésoin, mais également les antécédents, les facteurs de complication et les critères cliniques nécessaires à la surveillance.
L’infirmier devra ensuite, selon l'état de gravité du patient et selon les indications du médecin, procéder à :
Si l’infirmier se rend compte que le suivi ne peut plus être fait à distance, alors il devra effectuer ce suivi en présentiel et avertir le médecin traitant.
Une enquête[1] réalisée fin 2019 par Odoxa pour l’Agence du Numérique en Santé montrait que 68 % des infirmiers déclaraient avoir une bonne opinion de la télémédecine et se disaient prêts à l’inclure à leur pratique pour près de la moitié d’entre eux, mais 72 % disaient redouter une potentielle déshumanisation des soins pratiqués à distance grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).
Ainsi, pour accompagner au mieux la mise en place du télésoin, l’Ordre National des Infirmiers a créé une commission dédiée aux nouvelles technologies. Son objectif ? Mieux baliser le recours au télésoin, aider les professionnels à se l’approprier et veiller à un usage protégeant les données personnelles de santé des patients.
Pour cela, les infirmiers doivent également se doter de logiciel respectant à la fois la RGPD et externalisant les données de santé afin que celles-ci soient correctement protégées. Ainsi, l’externalisation des données de santé chez un prestataire de confiance, expert en hébergement et surtout agréé HDS (Hébergeur de Données de Santé) est strictement nécessaire.
En France, les acteurs de santé ont l’obligation de stocker les données personnelles de santé auprès des hébergeurs certifiés HDS, afin que l’hébergement soit adapté au niveau de criticité des données hautement sensibles.
Cet agrément HDS a pour mission d’encadrer le dépôt, la conservation et la restitution des données de santé. En choisissant d’externaliser leurs données de santé chez un hébergeur certifié, les professionnels de santé et les auxiliaires médicaux garantissent la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité et la traçabilité des données de leurs patients.
C’est d’ailleurs pour cela que, depuis de nombreuses années, CompuGroup Medical a fait le choix d’être son propre hébergeur agréé de données de santé afin de proposer des solutions conçues dans le respect des enjeux réglementaires sur la protection et la confidentialité des données patients.
[1] https://esante.gouv.fr/sites/default/files/media_entity/documents/barometre_janvier_2020.pdf